Au moment où le taux de couverture des importations par les exportations demeure extrêmement au bas de l’échelle, l’idée de sortir de l’impasse fait triturer les méninges des autorités administratives et des investisseurs du pays. Le Premier Ministre du Burundi appelle à un flash-back aux ressources naturelles de la terre.
Après sa tournée des quatre nouvelles provinces de Gitega, Burunga, Buhumuza et Butanyerera pour la nouvelle politique agricole, le Premier ministre du Burundi avec la ministre de l’agriculture, l’élevage et de l’environnement à ses côtés clôture sa tournée à la Province de Bujumbura. « Aucun pays du globe n’a développé son économie sans valoriser la terre et transformer son potentiel des ressources naturelles », indique Nestor Ntahontuye, le premier ministre et chef du gouvernement du Burundi lundi le 06 Octobre 2025 à l’Hôtel de Ville en Province de Bujumbura.
Réunissant des administratifs, des responsables du secteur agricole et des investisseurs dans le secteur agro-pastoral de la province Bujumbura, le premier ministre du Burundi déplore l’absence d’investisseurs dans le secteur agro-pastoral malgré les grands espaces domaniaux non exploités qui sont éparpillés partout sur le territoire national alors que le pays est en besoin de devises. « Comment pourrons-nous manquer des devises si toutes les 42 communes possèdent au moins une ferme de 200 vaches et un groupe de 1000 niches sur les espaces domaniaux et les collines du pays ? », demande le Premier Ministre du Burundi. Ce dernier appelle tous les citadins à faire sortir leurs capitaux et investir en agriculture et élevage.
Une population riche qui investit mal
Alors que la grande majorité de burundais jugés riches pensent à tout prix se procurer à une vie luxueuse et mettent leur argent dans des projets non rentables, le premier ministre dévoile l’erreur de certains grands magnats. « si un riche pense à avoir une très belle maison, une très belle voiture avec un grand magasin, à manger bien mais que qu’il achète au marché tout ce qu’il consomme, sachez bien que cette personne n’est qu’un commissionnaire de ceux qui produisent plutôt qu’être un créateur de richesses. », déclare Nestor Ntahontuye, le premier ministre du Gouvernement du Burundi. Selon ce dernier, tous ceux dont nous avons quotidiennement besoin dont des habits, des nourritures, des objets de matériaux de construction d’infrastructure ne sont que des résultats de la valorisation et transformation des ressources naturelles de la terre, dont l’agriculture, l’élevage et les minerais. Si la population mange à sa satiété, explique le premier ministre, c’est ce qui est essentiel de tout et cela nécessite d’avoir cultivé et produit plus pour manger à sa fin et transformer et à exporter ailleurs le surplus.
Considérant l’augmentation actuelle de la production, la ministre de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement Calinie Mbarushimana, vante la réussite du gouvernement en agriculture. « Les burundais produisent sans aucun nul doute jusqu’au surplus et celui qui n’a pas assez de produits d’agriculture est vraiment un paresseux », affirme la ministre de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement.
Le Premier ministre rappelle que l’accroissement de la production du maïs et autres produits agricoles résulte des subventions du gouvernement dans le secteur agricole. « Le gouvernement subventionne les fertilisants organo-minérales de la FOMI à 65 % sur les engrais du type Fomi IMBURA, plus de 60 % sur les engrais du type Fomi Bagara, plus de 60% sur les engrais du type Fomi Totahaza et plus de 78% sur la chaux éteinte. », fait savoir le Premier ministre. De plus, ajoute l’autorité de l’administration publique, le gouvernement subventionne à plus de 40 % les semences sélectionnées de maïs hybride tandis que le peuple paye le reste et grâce à tous ces efforts du gouvernement, la production est considérablement croissante que les années précédentes.
Une nouvelle ère pour les investisseurs dans le secteur agro-pastoral
Le Premier ministre du Burundi appelle tous les investisseurs à s’approcher du gouvernement pour signer des contrats pour des licences d’exploitation de tous les espaces domaniaux dans tout le pays. « Tout investisseur capable de faire une ferme de 200 vaches, ou 500 porcs, 300 lapins, 100 chèvres ou installer 1000 niches d’abeilles est le bienvenu », interpelle le Premier Ministre Nestor Ntahontuye. Celui-ci promet des exonérations à toutes les importations destinés au projet et de payer l’intérêt pour trois ans d’installation de ces projets pour tous les investisseurs impliqués.
Le Premier ministre rappelle également aux investisseurs du secteur privé de penser loin à la création d’industries de transformation des produits de l’agriculture et de l’élevage. « Il suffit de bloquer l’importation des objets de luxe à l’étranger et d’avoir 42 fermes de 200 vaches avec 42 essaims de 1000 vaches à travers le pays pour avoir un pays de lait et de miel au bout de trois à quatre ans., déclare le Premier ministre du gouvernement. Celui-ci appelle tous les participants à changer de mentalité et à vivre comme citoyen d’un pays en pénurie de devises.
Juldas Nduwayezu
