Alors que des défis socio-économiques s’intensifient et que des financements manquent, l’Université du Burundi parie sur la recherche scientifique et partenariat pour trouver la clé de l’énigme. A l’occasion de la summer school 2025, Spécialistes économiques, autorités administratives, acteurs du secteur privé et professeurs d’université expriment le rôle de la recherche au service du développement durable.
Entre défis socio-économiques et une recherche scientifique innovant qui somnole, l’université du Burundi prend les devants dans une recherche scientifique, remède des problèmes socio-économiques du moment. Au tour de la semaine de l’université organisé du 10 au 14 Novembre 2025, sous le thème « Renforcement de la recherche scientifique et du partenariat pour une meilleure contribution de l’Université du Burundi au développement socio-économique » aux enceintes du Campus Mutanga et dans les différentes facultés et instituts de l’Université du Burundi.
Alors les facultés et instituts s’impliquent fortement dans la recherche scientifique, l’Institut Supérieur de commerce organise une journée entrepreneuriale riche d’idées aux yeux des jeunes étudiants issus de cette faculté. « Contrairement aux autres années, la summer school 2025 se distingue par des aspects de renforcement des capacités des acteurs de la communauté universitaire sur la recherche notamment le module sur les fondamentaux de la recherche scientifique. », déclare Dr Richard Ndayishimiye, doyen de l’Institut Supérieur de Commerce dans une interview accordée aux Médias après des activités riches de la semaine de l’Université au sein des facultés,
Le doyen de la faculté souligne qu’au niveau de l’Institut Supérieur de Commerce différents thèmes ont été traité tels la communication scientifique du domaine de l’entrepreneuriat, de l’agro-business et divers présentations des partenaires et deux panels richement importants aussi pour les panelistes que pour les étudiants ».
Comment la recherche scientifique peut-elle contribuer à l’auto-emploi des jeunes ?
Alors que l’université du Burundi sort des milliers de diplômés sans qu’il y ait création d’emplois, des journalistes posent la question de savoir le rôle de la recherche dans l’employabilité des ressortissants des universités. Conscient que toute recherche scientifique part normalement d’un problème, le Doyen de la Faculté de l’Institut Supérieur de Commerce explique que des problèmes de la société, de l’université, de la littérature vont bientôt être des problèmes de recherche. Dans ce contexte, le doyen de la faculté d’ISCO appelle les chercheurs burundais à faire les problèmes de la société, l’objet de leur recherche d’où comme ça la recherche pourra aboutir à des propositions de solution.
Prenant l’exemple du chômage des jeunes, le doyen de la faculté d’Institut Supérieur de commerce affirme qu’il s’agit bel et bien d’un problème de la société et qu’il revient aux chercheurs de recourir à une méthodologie rigoureuse pour résoudre scientifiquement des solutions à ce problème avec des résultats que les incubateurs vont rendre plus pratique pour accompagner les jeunes dans leurs idées entrepreneuriales.
Comment est l’après-université des jeunes diplômés ?
Alors que le taux de chômage augmente au Burundi, le doyen de la faculté annonce des avancées de réflexions sur des nouvelles stratégies approches d’apprentissage. « Opter pour une approche d’apprentissage en alternance avec une partie des études universitaires présentiel en classe et une autre partie dans des coopératives, entreprises, des industries, des organisations ou toute autre entité de production d’ici 2026 augmentera les chances à nos diplômés de sortir avec une expérience d’être embaucher ou d’entreprendre leurs propres affaires. », indique Dr Richard Ndayishimiye, Doyen de la Faculté de l’Institut Supérieur de Commerce.
Certains des présentateurs vont loin jusqu’à prolonger les années du baccalauréat. « Mieux vaut faire 4 à 5 ans du Baccalauréat pour les étudiants et sortir avec des compétences et expériences d’être embauché ou créer son emploi que faire seulement les trois ans et finir dans la rue sans emploi », indique Ernest Ndumuraro, Directeur commercial au sein de la Confédération des Coopératives du Café (COCOCA).
Bien qu’il y ait des défis de trouver des entreprises, des coopératives et des organisations prêts à accueillir ces étudiants, le doyen de la faculté se dit prêt à coopérer avec les sociétés et organisations concernées sachant que la faculté de l’Institut Supérieur de Commerce envisage un vaste chantier de renforcer les compétences techniques en formant des étudiants mixant théorie et la pratique.
En plus de l’approche d’enseignement en alternance, le doyen de la Faculté assure qu’un mécanisme d’accompagnement de tous les jeunes ressortissants de la faculté d’Institut Supérieur de Commerce et d’aide à créer leurs propres plans d’affaire grâce aux nouvelles technologies de l’Intelligence artificielle est en cours. Selon le doyen de la faculté, un tel mécanisme aidera les étudiants à gagner du temps et à être efficace et performant dans la rédaction d’un plan d’affaire bancable. De ce fait, les jeunes pourront présenter des projets bien faits au niveau de la Banque des jeunes, de la Banque des femmes, du Programme d’autonomisation économiques et d’employabilité des jeunes ou de Microfinance en vue des financements.
Les effectifs des chômeurs alarmant, que faire ? 10 :39 :29
Selon les propos de Dr Aloys MISAGO, près de 70% de ceux qui quittent l’université sont des chômeurs. Alors que ces chiffres augmentent, le chercheur et entrepreneur explique qu’au Burundi existe encore énormément des projets à faire contrairement aux autres pays développés comme l’Allemagne où il est difficile à entreprendre alors qu’ici chez nous tout est encore à faire.
L’expert souligne qu’il est difficile de comprendre qu’on ait des jeunes biens formés et qui soient des chômeurs à moins qu’il y un problème quelque part ici au Burundi.
Avec la problématique de chômage, Aloys Misago propose que la stratégie de partenariat entre l’Institut Supérieur de Commerce et les entreprises restent le seul garant de l’employabilité des jeunes diplômés ressortissants de l’Isco.
Parlant des obstacles en l’employabilité des jeunes, le Professeur Misago appelle les étudiants de l’Université du Burundi de rompre avec la mauvaise mentalité d’anciens de ladite institution ne pas entreprendre dans n’importe quelle activité génératrice de revenu.
Le chercheur se félicite toutefois qu’il a aujourd’hui des jeunes universitaires qui commencent à ne rien mépriser quel que soit la taille du bouleau pourvu qu’il génère des revenus.
Proposant la vision ou tout simplement, le Professeur Misago explique aux jeunes qu’ils n’ont d’autres choix que devenir des entrepreneurs. Sachant à l’époque ancienne, les diplômés visaient un poste du gouvernement, le principe n’est plus valable à notre époque où l’Etat engage si quelqu’un meurt ou va à la retraite. Selon le chercheur, il faut que les jeunes soient des entrepreneurs et employeurs d’eux-mêmes et de leurs frères et sœurs ou leurs proches.
Le chercheur appelle également les jeunes burundais à chercher des partenariats avec ceux qui ont réussi tels les programmes dénommés Tandem où des jeunes burundais et allemands se mettent ensemble pour entreprendre quelque chose. Dans ce cas, les jeunes gagnent beaucoup en nouant des relations avec ceux qui ont beaucoup d’expérience dans différents domaines avec l’échange des compétences.
Nduwayezu Juldas
